Les iles de Polynésie abritaient autrefois une variété de canne indigène, nommée O’Tahiti, qui fut exportée au 18ème siècle par les grands navigateurs: Cook, et Bougainville en particulier qui l'amenera sur l'ile bourbon et ensuite jusqu'aux iles de la Caraibe où elle finira par remplacer certaines variétés telles que la Canne Créole, moins productive. Aujourd’hui, à son tour, elle a été remplacée par d’autres variétés hybrides, mais a connu son heure de gloire et trouve toute sa place dans la grande Histoire du Rhum.
C’est au milieu du 19ème siècle que la culture de la canne connaît une impulsion décisive sur l’île, puisque le gouvernement accorde une prime à tous ceux qui se lanceraient dans cette activité. De grandes plantations voient le jour. Pourtant la culture de la canne est plutôt destinée à la production de sucre. Seule une rhumerie produit jusqu’à la fin du 20ème siècle des rhums tahitiens. La canne à sucre est une vieille histoire en Polynésie. Les premiers navigateurs qui abordèrent les îles du Pacifique Sud à partir du XIème siècle avaient déjà à leur bord des plants de canne à sucre. Les recherches laissent à penser qu’ils l’ont ensuite métissée avec les espèces locales, affirmant le caractère particulier de la canne à sucre polynésienne. Tradition abandonnée dans les années soixante au profit d'une production importée en provenance de Fidji ou d’Hawaii, la canne à sucre est à nouveau exploitée en Polynésie pour la production de rhums bio 100% locaux.
- reportage realisé sur l'ile de Tahaa avec l'aimable collaboration du domaine Pari Pari -